Le logement : thème de la semaine du 11/06
Aujourd’hui, il y a 4 millions de ménages mal-logés en France. La hausse des coûts du logement a conduit à une dégradation de la situation en bas de l’échelle mais aussi au sein des classes moyennes.
Le nombre de personnes sans-domicile fixe, au sens de l’Insee c’est-à-dire à la rue ou sans hébergement, s’est accru de 50% entre 2001 et 2012.
Environ 16 000 personnes vivent dans 570 bidonvilles selon le recensement de la Dihal pour la seule France métropolitaine alors que réalité bien plus massive outre-mer.
Parmi ceux qui bénéficient d’un logement personnel, de nombreuses difficultés subsistent :
– explosion du nombre de personnes en situation d’effort financier excessif
– augmentation des expulsions locatives, des personnes ayant des difficultés à payer leurs loyers ou leurs emprunts immobiliers
– privations financières sur le chauffage : entre 2006 et 2013, il y a eu une augmentation de 44% des personnes qui ont eu froid pour économiser sur les factures de chauffage.
Le nombre de procédures d’expulsions locatives pour impayés a augmenté de 18% entre 2006 et 2016.
La baisse de la mobilité résidentielle contribue elle aussi à accentuer cette fracture entre d’un côté, les citoyens qui peuvent choisir où ils souhaitent vivre et ceux « assignés à résidence ». En dix ans, de 2002 à 2013, les déménagements ont diminué et la mobilité résidentielle des ménages français a baissé. Après avoir longtemps stagné autour de 30 % et avoir connu un pic à la fin des années 1990 (32,5 % selon l’ENL 2002), il est descendu à 26,8 % en 2013. Cette diminution peut sembler mineure, mais elle correspond à une baisse de l’offre disponible d’environ 400 000 logements par an, soit sensiblement le volume de la construction annuelle de logements neufs.
Face à la crise du logement et à l’inaction des pouvoirs publics, une alternative citoyenne a vu le jour : le DAL – Droit Au Logement, avec les objectifs suivant :
– initier et organiser le soutien, l’information, la promotion d’actions ayant pour but de remédier au problème des mal-logés et sans-logis
– unir et organiser les familles et les individus, mal-logés ou concernés par le problème du logement
– améliorer la législation sur le logement (en exigeant l’application de la loi de réquisition sur les immeubles et logements vacants).
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