Médiation Culturelle: Thème de la Semaine du 14/01
Les lieux de création, de diffusion d’art, du patrimoine et de conservation ne manquent pas en France, comme nous le confirme le D.E.P.S. du ministère de la Culture. L’hexagone compte par exemple 16 000 lieux de lecture publique, 2 000 cinémas, 1 200 musées de France et 400 jardins remarquables. Une offre extensive et diverse dont les Français profitent bien. En 2016, 16% d’entre eux étaient inscrits dans une bibliothèque et 42 millions sont allés au cinéma. Alors qu’une large partie de la population jouit de cette offre culturelle, les inégalités sont tout de même bel et bien présentes. Encore aujourd’hui, la consommation et la pratique culturelle sont le reflet des différentes classes socio-économiques.
Bien qu’il existe différentes définitions de la culture, elle constitue dans son sens large un droit fondamental propre à chaque individu. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 reconnait dans son article 27 que « toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. » L’article 22 souligne également que la dignité humaine et le libre développement personnel sont étroitement liés aux droits culturels.
La culture, sous toutes ses formes et couleurs, est un élément déterminant pour l’épanouissement personnel et l’émancipation citoyenne. Elle favorise la propagation des connaissances et élargit notre ouverture d’esprit, renforçant ainsi l’unité et la tolérance au sein de notre société. Ivan Renard, Président de l’Ecole Supérieur d’Art du Nord Pas de Calais / Dunkerque – Tourcoing, affirme également que la culture a le pouvoir d’«humaniser la mondialisation libérale qui uniformise l’imaginaire, abolit les singularités, standardise la pensée. »
La médiation culturelle est donc un enjeux sociétal majeur. Celle-ci permet à la fois la démocratisation de la culture et la démocratie culturelle. Les alternatives qui œuvrent dans ce milieu possèdent en effet cette double visée: assurer que chacun et chacune ait accès à la culture ainsi que promouvoir la diversité des formes d’expression culturelle.
A l’instar de Cultures du Cœur, les alternatives citoyennes qui favorisent la médiation culturelle contribuent à la transition vers une société plus humaine et solidaire que promeut Cap ou pas cap. Animée sous forme de réseau d’associations territoriales, Cultures du Cœur croit en la transformation sociale grâce à la culture. La structure permet aux plus vulnérables d’accéder aux pratiques culturelles qui leur semblent souvent inatteignables ou interdites. Elle assure chaque année plus de 250 000 sorties à des spectacles, des concerts ou des musées ainsi que des « permanences culturelles » pour ces personnes en situation d’exclusion socio-économiques.
A Aubervilliers, Les Poussières anime un lieu culturel de proximité et de création artistique alternative. L’association a à cœur de défendre la présence de l’art dans la ville. Afin d’assurer une proposition culturelle pluridisciplinaire, Les Poussières met en place des activités telles que des ateliers de création participatifs, des rencontres entre artistes et non-artistes ou encore des présentations de techniques liées au graphisme et à l’édition. Chaque année, l’association illumine la ville et éclaire de manière poétique les rues en déambulant avec des lanternes préalablement fabriquées par les habitants. Un beau moyen de promouvoir une forme d’expression artistique différente ainsi que d’apporter la culture à la vue de toutes et de tous.
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