Un Français produit en moyenne 511 kilos de déchets au cours d’une année. Bien que cette quantité soit inférieure à celle du Danemark, qui atteint les 756 kilos, ou de la Suisse à 730 kilos, la France est loin du meilleur Européen, la Roumanie à 254 kg.
Produire un déchet consiste également à gaspiller toutes les énergies et les ressources qui ont été utilisées pour créer ce qui au final est jeté. 511 kilos de déchets représentent ainsi bien plus que la quantité d’ordure matérielle visible.
Pourquoi produisons-nous autant de détritus? A l’échelle individuelle, c’est le surplus d’achat, les oublis dans le réfrigérateur, une mauvaise connaissance de la différence entre la date limite de consommation et la limite d’utilisation optimale, le manque de tri sélectif, ou encore l’achat de produit à usage unique. A plus grande échelle, le système économique incite à la surconsommation et est à l’origine d’une confusion entre besoins et désirs : 40 kilos de prospectus publicitaires remplissent en effet nos boîtes aux lettres chaque année. Le système alimentaire, lui, produit d’importantes pertes lors de la transportation par exemple ou lorsque les vendeurs suppriment les produits alimentaires non calibrés et « moches. »
Mais assez parlé du négatif! Nous profitons de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets pour valoriser les alternatives citoyennes qui se distinguent dans cette démarche.
Certains citoyens se mobilisent pour collecter et distribuer les invendus alimentaires destinés à la poubelle. A Bordeaux par exemple, l’association Le Bocal Localrécolte les surplus de production de fruits et légumes pour les redistribuer ou les transformer en soupes, jus et conserves.
D’autres s’activent pour créer des composts collectifs dans les villes afin de réduire la quantité de déchets organiques produite par les ménages. Il y a également les citoyens qui se rendent dans des Repair Cafés pour donner une seconde vie à leurs objets endommagés. A Cherbourg, La Réparetteest devenu un lieu de rassemblement convivial dédié à la réparation d’objets électroménagers, mécaniques, informatiques ou encore vestimentaires.
Enfin, des collectifs zéro déchet aident les citoyens désireux de changer leur mode de vie. Ces groupes sensibilisent à réutiliser ce qui peut avoir une seconde vie, réduire le gaspillage alimentaire ou les emballages inutiles, refuser les produits à usage unique, composter les éléments organiques et recycler ce qui ne peut pas être réutilisé. Devenir « zéro déchet » ne relève pas de l’impossible. Simon, membre deZero Waste Paris, nous confie que « c’est quelque chose qui est progressif, c’est-à-dire que chacun peut se l’approprier de la façon qu’il le souhaite » pour finalement réussir à changer ses habitudes en profondeur. Le groupe Zero Zabor a en effet permis à des communes du Pays Basque sud d’augmenter le taux de recyclage jusqu’à 80%.
Sur la carte de Cap ou pas cap, retrouvez ces alternatives et découvrez bien d’autres initiatives citoyennes afin de franchir le pas vers une réduction de nos déchets.
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