Protection des océans
De la macro à la micro… L’ampleur de la catastrophe s’étale à toutes les échelles.
Il s’entend sur une surface six fois plus grande que la France. C’est ce que représente le 7ème continent, sauf que contrairement aux autres, il n’est pas habitable. Pour cause, il est constitué essentiellement de déchets plastiques. C’est en effet ce qui finit par arriver quand 250 kilogrammes de plastique sont déversés dans les océans chaque seconde.
A l’autre extrême de l’échelle, la situation est toujours aussi désastreuse. L’Institut Alfred-Wegener pour la recherche polaire et marine révèle que 12 000 particules de microplastique sont présentes par litre de banquise fondue, prélevée dans la zone arctique. De son côté, la Royal Society Open Science démontre que du microplastique est présent dans de minuscules crevettes vivants dans les plus profondes fosses océaniques autour de la Ceinture du Pacifique, soit 11km de profondeur.
En l’espace de 70 ans seulement, nous avons pollué les océans jusque dans ses quatre recoins. La production de plastique ne remonte qu’aux années 1950 mais le fléau est aujourd’hui alarmant.
En témoins privilégiés de la dégradation océanique, les surfeurs se mobilisent localement tous les premiers samedis du mois et rament pour dénoncer symboliquement l’urgence de la situation. Les surfeurs prennent aux océans en profitant des vagues. Leurs façons de rendre est de respecter cet environnement marin et, dans des situations d’urgence telles qu’aujourd’hui, de sensibiliser à la protection océanique. C’est cette harmonie et cette réciprocité avec la nature que chacun devrait adopter au cours de son quotidien.
Créée en 1990, Surfrider est une alternative citoyenne qui milite également pour le respect des océans. Son but est « la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit. » L’association organise ainsi des collectes de déchets, des missions de sensibilisation dans les écoles, et des rencontres avec le public à travers des événements (compétitions de surf, festivals, salon).
En fait, il n’y a pas besoin d’être surfeur pour rejoindre la vague de mobilisation citoyenne pour la protection des océans. Celle-ci nécessite la participation de toutes et de tous. Car si rien est fait, il y aura plus de plastique que de poisson dans les océans d’ici 30 ans. Au lieu de nous faire tout simplement froid dans le dos, ce constat devrait nous faire passer de l’indignation à l’action. Pourquoi ne pas commencer aujourd’hui? La journée mondiale de l’océan est en effet une belle occasion.
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