Entre 12000 et 2200 : c’est le nombre de messages publicitaires qu’un individu voit en moyenne par jour en France. En constante augmentation dans l’espace public, les publicités sont critiquées car considérées comme des incitations à la consommation et des invasions de l’espace public. Loin de faire la promotion de tout type de produits et de marques, les espaces de publicité sont monopolisés par des grandes entreprises qui ont le moyen de faire de la promotion : 0,0002% des entreprises monopolisent ainsi 80% des publicités, il n’y a donc pas vraiment de possibilités pour les petits commerces de se faire connaître par ce biais.
Certains groupes, comme Paysages de France, utilise la justice. En luttant pour le respect des dispositions du code de l’environnement relatives à la publicité extérieure et contre les panneaux illégaux, l’association fait régulièrement recours aux autorités administratives pour faire appliquer la loi et dénoncer les dispositifs publicitaires en infraction. Considérant que la publicité est une cause majeure de la dégradation du paysage français, l’association milite pour “protéger, réhabiliter et valoriser les paysages urbains et non urbains, ces derniers constituant une part essentielle du “patrimoine commun de la nation”.”
Un autre moyen de lutter contre la publicité est d’investir le champ politique de cette problématique par du lobbying auprès des élus, l’organisation de réunions publiques, la participation aux conseils de quartier … c’est ce que fait le Collectif Plein la vuequi agit dans la métropole lyonnaise. Défendant la « liberté de réception », le collectif lutte ainsi contre ce qu’il considère comme une pollution visuelle, énergivore, propageant des idées consuméristes et sexistes.
De son côté, l’association Résistance à l’agression publicitaire mène des actions directes dans l’espace public par le recouvrement de panneaux ou écrans publicitaires. Présente dans de nombreuses villes de France avec des groupes locaux à Montpellier, Tours, Bourges, Toulouse, Lyon, Troyes, Lille, Amiens, Rouen, Strasbourg, St Quentin en Yvelines, Renneset Paris, elle mène aussi des actions de mobilisations, de sensibilisation en milieu scolaire pour alerter sur les dangers de l’influence de la publicité.
Action de Résistance contre l’agression publicitaire, le 3 février à la gare de Toulouse
Dans un autre domaine, le Collectif Contre le Publisexismelutte depuis 2001 contre les stéréotypes sexistes véhiculés par la publicité. Dénonçant les campagnes sexistes, les membres du collectif diffusent des tracts devant les magasins exposant des pubs sexistes et occupent parfois ces lieux de manière festives et non violente. Ainsi, le groupe s’attaque au « publisexisme », qu’il définit comme « l’ensemble des images exposées dans l’espace public qui exploitent les clichés sexistes, les stéréotypes de la virilité et de la féminité, ou encore la banalisation de l’hétérosexualité par rapport aux autres orientations sexuelles »
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